Suivie. [Shuyin / Xemnas]

Après être partie sur une île paradisiaque pendant une longue et interminable semaine, Kaeth avait bien besoin d'un petit moment de solitude. Et la ville de Zanarkand était une perle rare de paix, de sérénité et de solitude.

* Je suis la reine du monde. *

La petite Kaeth était vraiment heureuse subitement. Zanarkand s'offrait à elle. Elle se trouvait juste sur la colline, après le mont Gagazet, après le mur des priands, et elle avait une vue d'ensemble sur Zanarkand. Le soleil se couchait, et donnait une luminosité très sombre. Le genre d'ambiance qui pourrait être romantique s'il y avait quelqu'un avec elle, mais, qui, comme elle était seule prenait une quatrième dimension. Et elle, ça la faisait sourire. Pour une fois, c'était un joli sourire angéliquement enchanté. Bon, oui, elle n'avait pas encore trouvé son monde, et elle ne savait pas où il était, mais elle avait trouvé le lieu le plus magique qui puisse exister. Elle s'avança vers le bord du précipice. Quelques graviers tombèrent dans le vide. Elle les regarda chuter, toujours, encore, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus les suivre du regard dans cet abîme sombre. Elle n'entendit pas le son de la pierre, une fois qu'elle était arrivée en bas. Elle ferma les yeux en levant les bras vers les côtés. Une violente bourrasque de vent la fit reculer un petit pas. Ses cheveux s'agitèrent, s'envolèrent, se débattèrent.

* C'est tout bonnement gé - nial! Si je ne retourne pas à la maison, je veux absolument venir vivre ici. C'est magnifiquement beau, sinistrement isolé, hanté par des monstres... On me foutrait définitivement la paix, ici. *

Elle rouvrit lentement les yeux. Le soleil descendait rapidement dans le ciel. Plus ça allait, plus les batiments projettaient une ombre rouge aux motifs étranges. Ils prenaient l'aspect de monstres hideux et dangereux. Elle regarda attentivement les alentours, se sentant étrangement épiée. et puis, quand elle fut sûre et certaine que l'on ne la suivait pas, elle se remit en route. Elle comptait arriver aux portes de la ville avant la nuit. Kaeth se demandait comment une ville d'une ampleur telle que celle - là était tombée dans un état aussi lamentable que celui - ci. Peut - être cette chute subite d'une si grande civilisation était due à une vague d'une maladie surpuissante. Les gens malades seraient morts, certains seraient devenus fous à lier et ceux qui auraient été épargnés auraient tout détruit en pillant les magasins. Le temps et l'usure avaient fait le reste. Ou alors, c'était une invasion violente d'un peuple barbare et assoiffé de sang. Ou bien, cela aurait pu être du à cause de monstres. Une lutte implacable aurait certainement eu lieu entre les hommes et les monstres. Elle soupira soudainement. La poussière mellée au vent, mellé aux ruines qui se rapprochaient de plus en plus, ça la plongeait dans une drôle de mélancolie nostalgique.

* Huuuuumph...! C'est si bon, d'être seule, tranquile, dans un monde aussi reposant d'isolement. *

Elle huma encore une fois l'air antique de cette ville. Et puis, elle sursauta. Quelque chose avait remué derrière elle. Quoi? Où? Qui? Elle se retourna et chercha l'ennemi, ou l'ami caché dans le décor. Qu'allait - il lui arriver? Rien de bon, probablement. Mais elle ne vit rien. C'était peut - être un monstre, qui avait faim. Elle reprit sa route. Elle s'aventura au milieu des ruines de la ville, essayant de comprendre comment fonctionnait cette ville auparavant. Elle essayait d'imaginer la place des différents magasins au milieu des décombres des bâtiments.

* Là, une armurerie, ici, un stade... *

Elle déambula longuement, erra au milieu des décombres. Et ce ne fut que lorsqu'elle se proclama officiellement perdue, qu'elle s'apperçut que la nuit était tombée. La lune était belle, ronde, dodue, claire et pâle... Elle et les étoiles éclairaient la ville. C'était, certes, moins efficace qu'une vraie lampe, mais on y voyait assez bien pour éviter de tomber dans un trou. Ce serait bête, d'être arrivée jusqu'ici et de mourir si bêtement. Elle s'assit sur un rocher et regarda la lune pendant une ou deux minutes. C'était beau. Elle avait des formes voluptueuses, et ses baies sombres et claires se mélangeaient dans une armonie dérangeante. elle s'étira finalement. Se faisant craquer les os des épaules, de la nuque, des vertébres et mêmes des poignets. Elle bailla longuement.

* Bon, allez, en route! *

Kaeth tenait absolument à se trouver un abri pour passer la nuit. Elle ne tenait pas non plus à se faire manger par une horrible bestiole tout de suite. Elle se releva rammassa son sceptre, le remit en place dans son dos en le coinçant dans l'encoche prévue à cet effet. Elle arriva ainsi à l'ancien temple de la cité. Elle erra jusqu'à trouver le priant vide de toute puissance. C'est là qu'elle décida de se poser pour la nuit. Et allongée dans un coin sombre de la pièce, elle vit un caillou tomber de la pièce du dessus. Là, elle en était vraiment sûre et certaine, quelqu'un la filait. Elle se recroquevilla dans un coin ténébreux et attendit.

Shuyin errait à travers les ruines. Il sentit son coeur fondre devant les vestiges d'une école. Son école. Nul ne pourrait savoir ce qu'il ressentait tant qu'il n'aurait pas tout perdu. C'est ici qu'il avait vécu, c'est ici qu'il avait aimé, c'est ici qu'il avait combattu. Il erra longtemps dans les rues. Il reconnaissait les endroits. Un bar célèbre, un hôtel, la maison de sa tante... Il rejoignit finalement l'endroit qui l'attirait depuis si longtemps. Sa maison, à lui et à Elle. Il retrouva dans un coin un vase miraculeusement intact. En soufflant dessus, il découvrit le motif. Il reposa le vase ne grimaçant. C'était un vase hideux, offert par Sa mère à Son anniversaire. Il avait souvent imaginé payer une des servantes pour qu'elle brise le vase en nettoyant. Mais Elle y tenait trop. Un grésillement sourd attira son attention. Il provenait du vase. En le retournant, un petite visiosphère en tomba. Il la ramassa, se demandant qui avait pu la mettre là et ce qu'il y avait dessus. Il l'activa. La visiosphère était très ancienne, si bien que l'image était sombre, et rayée. Toutefois, il finit par se reconnaître, au fond de la scène. Une scéance d'autographe après un de Ses concerts. Elle avait été très populaire ce jour là, car Elle avait donné Son médaillon à une petite mendiante, qui L'avait contemplé de loin, sans oser s'approcher. Il sourit à ce souvenir. Puis il pleura. Ses larmes coulaient à flot sur son visage. Il pleura son amour perdu, sa vie annéantie, tout ces êtres chers disparus. Toute la cité détruite, par la bêtise et la cupidité des hommes. Il haïssait Bevelle pour cette guerre, il haïssait Yu Yevon qui par soif de pouvoir, plus que par soucis de la sécurité de la cité, avait créé Sin, transformant l'entière cité en Priants, détruisant la ville, l'emplissant de furolucioles, provoquant des morts et des déstruction durant un millier d'années. Shuyin se rendit soudain compte que la petite mendiante avait due aussi devenir un priant. Il espéra que le rêve des priants lui avit donné une vie meilleure.

Maintenant, Shuyin était seul, entièrement seul. Il se demanda si il lui restait une chance de La revoir. Il allait peut-être falloir qu'il admète la réalité et La laisse partir. Ce n'était pas en se torturant qu'il La ferait revenir. Elle aurait préférer qu'il soit enfin soulager. Pourquoi? Après que Yuna l'ait vaincu, il n'avait rien souhaité de plus que d'être englouti dans le néant avec Elle. Mais il était à nouveau en vie. Et pas Elle.

Il sentit soudain une présence. Qui était assez stupide pour venir ici? Il ne restait rien. Il fit rouler un caillou avec son pied. Aucune réaction. Ou il n'y avait personne, ou la personne était prudente. Il avança lentement. Près à affronter ce qui se présenterai.

Elle aurait pu rester bien sagement planquée dans l'ombre, mais non. Elle aurait pu décider de faire semblant de ne pas exister, mais non. Elle aurait voulu être invisible le temps que la chose à l'origine de ce mouvement lointain l'oublie, mais non. Elle aussi, elle en avait marre. Les gens. Il y en avait partout, tout le temps, et si même dans une ville morte, il y en avait, elle n'avait plus nul part pour se planquer. Et là, elle était énervée. Elle en avait marre. Marre de chez marre. Qui que ce soit... Il aurait affaire à elle. Elle fronçait les sourcils. Elle avait rammassé son sceptre et le tenait derrière son dos, prête à le balancer dans la tronche du premier humanoïde qu'elle verrait. Les gens ne pouvaient - ils pas la laisser en paix ne serait - ce qu'une semaine?...

* T'as intérêt à courir vite, très vite, le trouble fête... *

Elle sortit donc de son trou et elle se mit à raser les murs. Elle voulait rester invisible, ou presque, jusqu'à ce qu'elle puisse voir sa nouvelle cible. Elle sortit, en restant dans l'ombre, ne bougeant plus, ou presque. C'était un homme. Un blondinet qui avait l'air aussi frustré qu'elle de savoir que quelqu'un trainait dans le coin. Cette pensée calma quand même un peu Kaeth. Elle venait d'apprendre que des gens qui aimaient comme elle l'ombre, avaient les mêmes réactions qu'elle. Elle soupira brèvement et sortit de son petit carré d'ombre. Qu'allait - il faire? L'attaquer? Shiva serait là, et puis elle avait acheté des potions, il ne devrait pas poser beaucoup de problèmes. Elle le dévisagea... Ca la blasait.

* J'ai fait quoi à cet enfoiré de Dieu pour être continuellement harcelée par ces bons à rien de pairs humains? Je les hais, mais on dirait qu'ils m'adorent... À se pendre... *

Kaeth laissa à l'homme de nombreuses secondes pour l'attaquer, lui parler, ou même - mais ça elle en doutait franchement - lui laisser une vrie occasion de s'en aller sans chercher les ennuis. Mais - comme elle l'avait prévu - comme il ne bougea pas d'un pouce, elle prit la parole. Sa voix était terne, sombre, morte. Même si elle essayait de rester le plus calme et paisible possible, sa voix trahissait son ennui.

- Vous désirez ? soupira - t - elle.

Elle montra son sceptre à l'homme, en le laissant luir à la lumière de la lune. Puis, au bout d'encore une poignée de secondes, elle le rangea dans l'encoche qu'elle avait cousue de ses pauvres petites mains. Comme ça, il n'imaginerait pas qu'elle voulait se battre... Même si... Elle n'avait absolument rien contre une bagarre... Elle le regarda d'un peu plus près. Il n'avait pas l'air en colère, il avait surtout l'air triste, comme abattu par le poids de cette triste et inutile vie...

Zanarkand… Ville de ruines où jadis la technologie travaillait pour les hommes, laissant à ceux-ci des journées entières de liberté. Ville anciennement sportive aussi, car le Blitzball, sport le plus réputé à l’époque, attirer un très grand nombre de spectateurs à chaque rencontre. Malheureusement, une entité maléfique nommée Sin bouleversa le quotidien des habitants de cette somptueuse cité en détruisant tout sur son passage.

Xemnas lisait attentivement le rapport d’Ansem le Sage, l’ancien mentor de Xehanort, dont il est le Simili, et dont la connaissance des mondes avoisinant dépassait l’entendement. Aujourd’hui, cette ville, comme beaucoup d’autres, s’était retrouvée sur une planète où tous les mondes avaient fusionné, sur cette planète où Xemnas se trouvait. Cette « fusion », aussi inexplicable fut-elle, amena tout de même son lot de bonnes nouvelles. Pour l’Organisation XIII, c’était une chance inespérée que de découvrir d’autres technologies, d’autres sources de pouvoir ou d’autres éléments susceptibles d’intéresser l’Organisation. Dans le cas présent, cette ville inhabitée regorgeait d’âmes errantes des défunts d’antan.
Selon un rapport – l’auteur de celui-ci était inconnu et, selon la qualité du papier, devait dater de plusieurs décennies – le cœur est assez semblable à l’âme puisque les deux choses permettent à leur possesseur d’éprouver des sentiments, des émotions, des sensations. Il s’agissait en effet de l’endroit le plus propice à cette recherche, et rien que le fait d’imaginer un futur où ces âmes rendent les Simili complets, Xemnas en sourit.

C’était un sourire empreint de nostalgie, et non d’un véritable sentiment de joie. Il savait que selon les circonstances, les Humains souriaient, et en l’occurrence, c’était ce genre d’occasion. Il claqua des doigts et un portail de Ténèbres apparut dans une fumée noire. Le chef de l’Organisation XIII y posa un pied et presque aussitôt, le portail se referma sur lui, l’emportant dans un tout autre endroit que celui-ci, la Forteresse de l’Organisation.

Son arrivée à Zanarkand fut non-calculée. En effet, ne sachant pas les coordonnées exactes de la ville en ruines, Xemnas se retrouva les pieds en l’air, à 2 mètres au dessus du sol, dans une grande pièce, et plus précisément juste au dessus d’une sorte de structure ancienne faisant office de pont. Effectivement, un gouffre impressionnant se trouvait en dessous, et malgré qu’il ne pouvait ressentir aucune émotion, il se dépêcha d’aller de l’autre côté. De nombreuses flurolucioles planaient dans l’air et la très faible luminosité naturelle de l’immense pièce ne faisait qu’accentuer leur opacité.

Tout en gravissant les décombres, Xemnas entendit très nettement un caillou rouler sur le sol. Il bloqua sa respiration et ferma les yeux. Le silence rendait l’atmosphère encore plus pesante, surtout au moment où Xemnas s’y attendait le moins. Il put entendre très légèrement des bruits de pas au loin. L’auteur de cette sonorité semblait prudente, de part l’enchainement très lent de ses pas. Xemnas décida d’approcher cette forme de vie, non pas par curiosité mais par l’envie unique d’effrayer cette personne. Il mit alors son visage sous la capuche de son manteau, dissimulant ainsi totalement ses traits physiques. Il était méconnaissable dans cette tenue, tout du moins, son identité propre l’était. Car bien évidemment, l’uniforme de l’Organisation XIII était connu de tous les Résistants – si l’inconnu en faisait parti, il le reconnaitrait -, mais sans doute un peu moins des autres.

Une voix féminine s’échappa alors des entrailles de ces ruines. Serait-ce donc une femme, la fauteuse de trouble ? Pour en être sûr, il continua sa marche jusqu’au moment où il touchait au but. Il pouvait dorénavant apercevoir 2 êtres vivants. Se connaissaient-ils ? Probablement pas et Xemnas s’en fichait pas mal. Il fit un pas en avant, sortant de l’ombre et se trouvant légèrement dans le dos de l’homme, qui semblait finalement être l’auteur des précédents bruits.

Les mains dans les poches, il lâcha ces quelques paroles aux deux inconnus.

« Hum… »

Ahem… Apparemment, Xemnas ne voulant pas parler mais simplement se montrer…

Shuyin crut qu'il allait piquer une grosse colère. Tout d'abord la jeune fille. Bizarre. Une invokeur, sans aucun doute. Elle devait également détenir le pouvoir de Shiva car il ressentais une sorte d'écho à son propre pouvoir. Toutefois, elle ne le tenait pas d'ici. Ensuite, sa question l'avait profondement agacé. Il allait où il voulait et surtout dans un lieu qu'il avait connu. Si quelqu'un devait partitr, ce serai elle. Elle ne savait rien d'ici, elle ne voyait pas, elle ne pouvait pas comprendre. Alors qu'il s'apprettait à lui répondre vertement quand à ce qu'il "désirait", voilà qu'encore un individu avait débarqué. Tout vétu de noir. Encore plus bizarre. Il avait jaillit de l'ombre d'une étrange manière, comme lorsqu'on a un coup de soleil et qu'on retourne à la plage. On s'avance, mais pas fou non plus. De plus, quelque chose sur son visage n'allait pas. Ou plutôt, l'absence de quelque chose sur son visage n'allait pas. Cela rappelait à Shuyin quelqu'un mais il était incapable de se rappeler qui.

Shuyin soupira
* pourquoi tout le monde se donne le mot pour envahir des ruines désertes. Quand c'est désert, c'est qu'il doit n'y avoir personne!*

_Je suis Shuyin, invokeur résistant de macalania, ancien résident de Zanarkand. Aussi je vous demande de décliner votre identité puis de quitter les lieux. Vous êtes... enfin non vous êtiez... non plus... vous vous tenez sur une ancienne propriété privée.

Il rangea la visiosphère dans sa poche. Nul n'avait besoin d'en savoir plus sur lui.

Si la jeune demoiselle avait plus l'air de trouver la situation pénible, l'homme en noir semblait différent. Il ne semblait rien... Encore une fois, Shuyin eu un vague souvenir, ces flash-back étranges qui nous hantent sans qu'on parvienne à s'en souvenir complètement. Shuyin n'avait aucune intention belliqueuse mais si les deux persistaient... Il n'était pas sûr de s'en sortir. Il se remémora l'existence d'un passage quelque part dans la maison. Il avait été construit pour fuir si la cité était perdue durant la guerre.
*Où est ce qu'il peut bien être? Mieux vaut prévoir un plan de fuite au cas où...*

Elle fronça que qui lui servait de sourcils. Voilà que maintenant il se mettait à lui raconter sa vie, l'autre. Elle n'avait que faire de son nom, de son âge et de ce qu'il avait mangé avant de venir l'emmerder. Mais, elle ne fronçait pas les sourcils que pour ça. Elle était surtout frustrée par le dernier morceau de phrase de ce qui s'appelait Chouillin. Cet endroit était "une propriété privée"... Elle ne rêvait pas, où elle était dans ce qui semblait être... Un Temple détruit?! Et là, il fallait qu'on vienne lui expliquer... Comment un Temple pouvait - il appartenir à quelqu'un?... À moins que cet homme aux cheveux longs ne soit un de ces débiles de chiens de garde de la grande société Yevoniste... Elle s'était documentée sur ces gens là, comme sur tout le reste... Et il s'avérait qu'elle trouvait parfaitement débile d'essayer détruire toute une civilisation pour ensuite absolument tout copier de leur fonctionnement, de leurs magnifiques idées et même le nom de leur chef!!! Et puis, elle avait encore des hypothèses sur la question. La plupart des gens disaient que les Sans - coeur étaient arrivés depuis seulement quelques années... Mais peut - être que les dingos de chef de Yevon étaient tous des Sans - Coeur... À force d'être morts... Elle ouvrit la bouche pour lui répondre que pas du tout, qu'elle, étant Invokeur avait absolument le droit de pioncer sur le priant de Zanarkand... Non mais! Mais elle préféra s'intéresser à l'autre. Les cheveux gris, l'air sombre, destructeur. Il était louche...

* Ansem?... Non... *

C'était ça l'inconvénient d'arriver après la bagarre. Ou plutôt, la guerre... Elle ne savait pas exactement qui correspondait à qui... Elle savait qui était le méchant, et qui était le gentil... Mais allez mettre un nom sur un visage... En tout cas, cet homme puait le type pas très net. Peut - être était - il Sans - coeur, ou alors un gros psychopathe... Elle le regardait attentivement, n'arrivant pas à trancher entre les deux. À moins qu'il ne soit un Sans – coeur psychopathe, ce qui était un vilain pléonasme pas beau de tout... Un Sans – Coeur était un psychopathe. Elle décida finalement qu'il valait mieux reporter son attention sur l'autre blondinet possessif. Il paraissait chercher une issue pour mieux fuir. Avait – il peur?! Kaeth était – elle si horrible que ça?! Elle décida d'être dure et méchante dans sa phrase, pour la peine...

" - Le Temple vous appartient? Et puis d'ailleurs, si c'est une propriété privée, vous devriez avoir l'acte de propriété... Ah! Oui! Pardon, il a du brûler avec le reste. "

Elle désignait l'ensemble de la ville avec un de ses bras. Tout tombait, s'effondrait, dégringolait... Tout avait été réduit à la poussière... Un peuple vraiment très précurseur... Ils avaient su mourir par eux - mêmes de la façon dont tous les êtres allaient finir à cette époque. Elle planta son regard colérique et provocateur dans celui de l'Invokeur... Elle se demandait quand même comment il allait réagir. Probablement mal. Elle fit passer une de ses mains derrière son dos et attrapa négligemment son sceptre. Elle était prête à se défendre.

Shuyin se sentit bouillonner. Cette petite teigne impertinente paralait sans savoir. Il en avait marre! Il souffrait, il pleurait, il était pas content du tout et on trouvait encore le moyen de lui pourrir la vie?! Il se rapprocha d'elle jusqu'à n'être qu'à un pas.
_Ecoute moi bien, petite idiote. As tu la moindre idée de ce qu'est la souffrance d'un échec qui aura couté la vie de la personne qui t'es la plus chère? De sentir ces noirceur te ronger, pour ce qui parait l'éternité? D rentrer enfin chez toi, des siècles après pour ne découvrir que des ruines et la destruction? Le souvenir d'un massacre commis par un fou avide de vie éternelle? Vis comme j'ai vécu, alors tu pourras sortir ta langue fourchue!

Le malheureux homme contemplait la joute verbale à la manière d'un tennis. Shuyin se retourna, brulant de frustration. Il sentait l'ombre qui était en lui le dévorer. Il résistait. Il ne se ferait pas avoir une autre fois.
La colère laissa place au désespoir et à la souffrance. Ne trouverait-il jamais la paix et le repos?

(Bouyaka!! ça chauffe dur dis donc... si Xemnas n'était pas là, je crois que ça péterai un bon coup...)

Xemnas semblait être tombé au beau milieu d’une querelle. Ces deux personnes se battaient en fait sur l’appartenance des lieux, et chacun était désireux de rester seul en ce lieu à la fois calme et mystérieux. Ne portant aucune importance sur ces deux individus, il leva les yeux au ciel et tenta de percer du regard les nombreux obstacles qui le séparait de la somptueuse voute étoilée. Il n’avait pas l’habitude de s’arrêter ainsi, de prendre le temps de regarder le paysage, surtout que toutes ces choses s’avéraient inutiles, pour un être dénué de tous sentiments qu’un humain normalement constitué possédait.
L’homme qui prétendait être le propriétaire des lieux, déclina son identité. Xemnas n’en avait que faire, et de toute façon, il ne s’adressait pas à lui. L’interlocutrice de ce « Shuyin » semblait éprouver le même intérêt que Xemnas pour ce jeune homme, à savoir aucun. Il poursuivit alors son chemin en passant auprès des deux personnages qui ne faisait que se lancer des pics. C’est alors que le jeune blond prononça une phrase, dont Xemnas en retint que les plus principaux :

" De rentrer chez toi, des siècles après pour ne découvrir que des ruines et la destruction ? "

Des siècles après… Cela se pourrait-il que cet homme en question ait vécu aussi longtemps ? Xemnas se retourna discrètement (comme à son habitude) et retira ses mains de ses poches. Les deux ne prêtaient toujours pas d’attention à lui, si bien qu’il voulu rétablir un peu l’ordre.

* Clac *

Il venait de faire claquer ses doigts. Le bruit sec que cela provoqua résonna dans un périmètre assez étendu, tout autour du groupe, et dont l’écho rebondissait sur chaque mur encore debout, chaque décombre récemment tombé, jusqu’à parvenir aux oreilles des deux protagonistes. Le chef de l’Organisation XIII profita de ce moment de répit pour retirer sa capuche et laissé découvrir entièrement son visage. Sa longue chevelure argentée se déposa sur ses épaules, et la clarté de la Lune vint illuminait son regard pourtant empreint d’une certaine obscurité. Seuls ses yeux orange vifs paraissaient ressortir du lot.

« Toi. »

Il pointa du doigt le jeune blond. Ce fut le seul mot qu’il prononça depuis le début de son arrivée. Cet homme… était-il éternel, où quelque chose du genre ? Son cœur l’intéressait, mais peut-être que son âme était aussi puissante que son organe. Cependant, sa connaissance en la matière n’était que trop peu développée, si ce n’est qu’il ne pouvait se contenter que de ce qu’il pouvait.
Il fixait du regard cet homme au visage triste, mélancolique, mais aussi énervé. La jeune fille ne l’intéressait pas, et il n’hésiterait pas à la tuer si elle oserait s’interposer entre lui et sa cible. Qu’elle aille donc profiter de ces ruines qui lui sont si chères et qui représentent un endroit de paix pour elle, avant qu’il n’en fasse son tombeau…

[héhéhé, tu as vu Kaeth ? Xemnas est le premier qui ne s'intéresse pas à toi =D]

Spoiler:

* Non, ils ne vont pas me faire ça... Pas à moi... Pas maintenant... S'il vous plait... Non, c'est pas drôle... Pas drôle du tout, là. Nan, mais... *

Ils se mirent à se taper la causette. elle, elle les regardait, l'oeil complètement réfracté, le regard fixe, la bouche grande ouverte tellement sa stupéfaction était immensement grande... Devant, elle, il y avait deux choses, relativement humaines qui commençaient à se taper la causette, comme si de rien n'était... Elle... Elle en était toute... Toute émoustillée. Comment réagir après quelque chose comme ça? Elle, elle ne savait pas vraiment quoi répondre, quoi faire pour qu'ils se taisent, comment bouger pour qu'ils s'en aillent, comment répondre pour qu'ils comprennent... Elle resta donc, plantée, telle quelle, à sa place, dans une grimace parfaitement significative pendant de nombreuses secondes. Puis, elle alla poser ses petites fesses contre le rebord d'un mur dont le matériaux principal s'effritait. Elle était stupéfaite, surprise, interloquée, choquée, pétrifiée... Et elle aurait pu citer des homonymes pendant toute la nuit s'il avait fallu...

* MAIS POURQUOI?!!!!!!! Pourquoi moi?! Pourquoi maintenant? Pourquoi ici? POURQUOI?!!!!*

Elle les regarda, toujours en état de choc complet, puis, elle ne put réfreinner un baillement plein d'une violente fatigue... Ce n'était pas qu'elle était fatiguée, mais elle avait traversé le Gagazet en une après - midi, et deux abrutis complets l'empêchaient de se reposer, alors si, elle était littéralement épuisée. Elle bailla une deuxième fois, ne disant rien, ne bougeant pas... Puis, ce fut au moment ou elle allait s'empêcher de bailler qu'elle décida que cet situation l'ennuyait vraiment. Elle avait atteint le paroxisme de sa tolérance envers l'ennui : en gros : soit il se passait quelque chose d'intéressant, soit elle faisait se produire l'évênement intéressant. Elle laissa le temps filer à la vitesse qu'il le souhaitait, puis elle du se renfrogner à l'idée qu'il ne se passait rien, alors elle finit par marmonner.

" - Cassez - vous. Non, non, franchement, tirez - vous. Je vous jure... "

Pour bien leur faire comprendre, à ces deux rigolos stupides qui n'avaient absolument AUCUN sens de l'observation, ni même de la galanterie... (On ne tire pas une jeune fille du rang de Kaeth de son sommeil uniquement pour taper la causette avec un autre intrus qui devenait de plus en plus flippant. ) Mais ça, elle s'en était doutée, que ces deux affreux ne se seraient pas intéressé aux codes de bonne conduite... Elle soupira de nouveau. Tant pis pour eux. S'ils ne se décidaient pas à décarer pas, elle serait obligée de leur inculquer à la manière forte. Si elle se mettait à les dresser à grands coups de baton dans la tronche, peut - être la laisseraient - ils en paix. Elle s'avança de quelques grands pas, tenant son sceptre en position d'attaque. Elle leur laissait une toute dernière chance de se barrer.

L'homme en noir lui donnait décidément des frissons. Ses yeux étaient passé d'ennuis profond à convoitise. L'autre allumée piquait une crise.
*syndrome du pequinois: tout petit donc aboit fort pour qu'on le remarque. Ou alors besoin d'attention....*
"Ecoute, je ne répèterai pas. Je suis ici chez moi."
Il sentit le désespoir étraindre son coeur. Il ne pouvait non plus être chassé de chez lui! Il ne souffrirait pas une autre perte. Plus jamais. Il avait tout perdu une fois, mais pas deux. Il sentai bien que la jeune avait plus de pouvoir que lui. Mais il ne pouvait pas la laisser le mettre à la porte. Il était près. Mais quelque chose le déconcentra brutalement. L'attitude de l'homme, son manque de réaction, cette soudaine avidité... Shuyin avait déjà vu cela. Dans une vitre. Ou plutôt dans un miroir! C'était lui même! Du temps de forme d'Ombre. Lorsqu'il avait projeté de tout détruire, son visage était le même. Pourtant cet homme ne pouvait être... cet homme ne devait être... Il ne savait plus. Il remarqua alors la gamine. Elle semblait cette fois à bout de nerf. Il se tourna vers elle puis dit:
"Tu es comme moi tu sais. Tu prétend mépriser alors que tu redoutes. Tu t'isoles car tu craint la compagnie des gens. Tu prétends aimer les ténèbres car tu as peur de ce que la lumière pourrait te montrer. J'ai vecu ça. Longtemps. Très longtemps. Dans ma rage et ma rancoeur, j'ai même tenté d'anéantir mon monde. Laisse la lumière t'envahir et ne craint plus rien. Ne te ment pas à toi même en m'affirmant que je te dis est faux.
Shuyin s'écarta un peu de l'homme. Cette situation à trois lui déplaisait. Et puis cette gourmandise lui faisait peur.

La jeune fille fit comprendre son ennui face à cette scène insipide, en accompagnant la parole à son geste.

" – Cassez - vous. Non, non, franchement, tirez- vous. Je vous jure... "

Elle venait tout juste de s’opposer à la volonté de Xemnas et ne réalisait sans doute pas la gravité de son geste. De plus, elle semblait prête à un quelconque affrontement, puisqu’elle tenait fermement ce qui ressemblait à un sceptre de combat. Les yeux du Simili se posèrent sur la petite fille. Petite ? En effet, la demoiselle ne devait pas mesurer plus d’un mètre soixante. Les cheveux gris, deux globes oculaires d’un rouge flamboyant. Xemnas pouvait y décerner de la colère, de l’énervement. Elle devait sans doute se sentir offusquer d’être ainsi exclue de la « conversation » des deux hommes, tout du moins de leur futur entretien, car les deux garçons n’avaient échangé aucun mot pour le moment.
C’est alors que l’humain, qui semblait avoir vécu au cours d’une très longue période, prit la parole en réponse à la requête de l’unique individu au sexe féminin ici présent.

"Tu es comme moi tu sais. Tu prétends mépriser alors que tu redoutes. Tu t'isoles car tu crains la compagnie des gens. Tu prétends aimer les ténèbres car tu as peur de ce que la lumière pourrait te montrer. J'ai vécu ça. Longtemps. Très longtemps. Dans ma rage et ma rancœur, j'ai même tenté d'anéantir mon monde. Laisse la lumière t'envahir et ne craint plus rien. Ne te ment pas à toi même en m'affirmant que je te dis est faux. "

Ce résident du lieu dans lequel les trois protagonistes se trouvaient semblait donc avoir connu les différentes faces de son cœur, c’est-à-dire la Lumière et les Ténèbres. Ce discours, le Simili l’avait déjà entendu une fois. En réalité, ce n’était qu’un souvenir vécu par « l’être complet » duquel il provient. Ansem Le Sage faisait autrefois des recherches sur les créatures nommées Sans-cœur. Il avait découvert qu’ils étaient issus des Ténèbres du cœur des gens, et qu’en conséquence, chaque cœur possédait sa part d’Ombre. Cela s’avérait être très intéressant… pour l’époque. Si seulement il avait su plus tôt la complexité du Cœur, il aurait sans doute put en connaître davantage et peut-être permettre aux gens qui en sont dénués d’en « récupérer » un, et par n’importe quel moyen.
En vérité, c’était un discours totalement inverse qu’il avait entendu. Ansem, la pâle copie d’Ansem le Sage, tenait le même discours sur « comment se laisser tenter/convaincre par les Ténèbres, et pourquoi y céder ». C’était une situation assez similaire dans le contexte et Xemnas ne put s’empêcher d’émettre un faux rire, aux allures diaboliques certes, mais totalement dénué d’émotion forte.

« Hahaha ! Tu me parais bien sincère. Quels sont les motifs qui te poussent à croire qu’elle et toi êtes en tous points identiques ? De plus, la Lumière n’est qu’un moyen de s’aveugler soit même sur la réalité, la fuir en quelques sortes. Selon ton histoire précédemment citée, tu sembles t’être tourné vers la Lumière, mais n’est-ce pas plutôt par lâcheté que tu as décidé de fuir ? Toi qui sembles avoir vécu des siècles entier, traversé tous âges, crois-tu réellement que ce fut toi et ton envie d’anéantir le monde qui l’ont rendu tel qu’il est aujourd’hui ? Je pense plutôt que c’est la Lumière de ces « hommes bons » et la volonté de ceux-ci à le préserver qui l’a transformé en ce qu’il est actuellement. »

Xemnas n’avait pas pour habitude de faire de longs discours, et surtout à un inconnu. C’était aberrant de voir à quel point son interlocuteur tentait désespérément de convertir la jeune femme à céder à la Lumière. Mais lui avait dit qu’elle n’en faisait pas partie ? Certes, elle avait eu une réaction hostiles envers eux deux mais cela ne lui montrait en rien son « alignement ». Alors est-ce vraiment à ce critère là que les gens se réfèrent pour déterminer si quelqu’un fait parti du mal ? La violence, l’agressivité est-elle le facteur prédestinée aux « Êtres du mal » ? Dans un combat opposant deux camps, l’un est tout aussi agressif que l’autre. Mais si c’est à ce préjugé que l’homme mélancolique se réfère, Xemnas aura pour tâche de lui donner raison…

Quant à la jeune fille restée en position offensive, Xemnas pouvait voir dans son regard une véritable confiance en elle, ainsi qu’un courage sans précédent. Il devait l’admettre : elle était aussi intéressante, et pourrait faire l’objet de quelconques recherches pour l’Organisation XIII, si toutes fois elle venait à devenir trop compromettante…

L'homme étrange répliqua à l'Invokeur (aussi étrange, d'ailleurs) à la place de la jeune femme. Elle n'eut pas à répondre aux conneries pleines de bon sens (mais Kaeth ne connaissait pas le bon sens) et de sincérité qu'il proférait. Seulement, les paroles de l'homme étrange étaient aussi pompeusement intulies que celles de l'autre. Cette fois, elle ne put se contrôler. C'était trop fort comment tentation. Elle avait pris l'habitude de maîtriser ses pensées et de ne faire que les penser. Elle s'étouffait, gardait ses mots tranchants et ses impressions douteuses et se contentait d'être froide. Mais là, là... Là ce n'était plus possible, elle ne pouvait pas faire comme si de rien était... Elle avait horreur de prendre la parole, encore plus lorsqu'il s'agissait de dire plus d'une syllabe, mais là... C'était trop dur de résister. Beaucoup trop dur. Elle n'y parvînt pas. Comment aurait - elle pu faire? Elle ne savait pas, c'est pourquoi elle s'exaspéra tout haut, et immédiatement après la fin de la phrase de l'homme étrange :

"- Putain... Deux hippies fanatiques de la Lumière..."

Kaeth soupira, longuement. C'était blasant. Tout ce chemin pour se taper la causette avec deux hippies... Elle aurait mieux fait d'aller dans les Taudis de Midgar... Ses deux yeux qui commençaient à s'exaspérer franchement fixaient les deux hommes. Elle n'aimait pas vraiment les hippies. Elle n'avait rien contre les drogués, mais ceux qui essayaient de lui faire la morale, même s'ils n'avaient pas toujours tort, elle ne pouvait pas blairer ça. En plus, elle avait ses idées toutes faites sur le sens de la vie, et la place de la lumière et d'ombre... Et parler du contenu des coeurs... Même si elle n'y connaissait rien, elle comptait bien leur fermer leur grande bouche et pouvoir aller se coucher. Elle se tourna vers l'Invokeur et lâcha, le plus froidement possible :

"- La Lumière... C'est pas le truc qui vous fait de l'Ombre? Vous m'direz l'Ombre c'est froid, c'est silencieux, c'est loin... (C'est atrocement génial.) En attendant, les hippies, elle s'était tournée vers les deux,c'est pas vous, avec vos sornettes affligeantes qui m'apprendrez comment gerer ma vision des choses, mon coeur, mon âme... Ca me ferait de la peine, si vous étiez assez malotrus pour le faire. "

Elle avait repris sont habituel petit sourire insolent, sadique, provocateur et méprisant. Ses yeux criaient : "Cassez - vous, vraiment..." mais son sourire lâchait : "Qui dit mieux?" C'était une sorte d'invitation à refuser le défi de vision des choses suicidaires qu'elle même était en train de lancer... Advienne que pourra, après si ces deux hommes tentaient de la battre. Elle même, elle avait l'impression que le petit gars (qui n'était pas si petit, en réalité) aux cheveux rouges et aux yeux gris, ou l'inverse, je ne sais plus... paraissait s'y connaître. En revanche, l'autre blessé dans l'âme d'Invokeur, même s'il avait du vivre des trucs atroces, ne savait pas comment les gérer. Dommage, mais à vrai dire, elle s'en contre – foutait. C'était sa vie... Elle fit tournoyer son arme et la rangea. du moins, elle fit mine de la ranger et la garda dans sa main, sous son dos, contre le mur. Ce serait stupide, de se faire charcuter si bêtement...

Les paroles de la demoiselle résonnèrent en ce lieu mystique, où les traces d’une ancienne vie pouvaient clairement être identifiées.

"- La Lumière... C'est pas le truc qui vous fait de l'Ombre? Vous m'direz l'Ombre c'est froid, c'est silencieux, c'est loin... (C'est atrocement génial.) En attendant, les hippies, elle s'était tournée vers les deux, c’est pas vous, avec vos sornettes affligeantes qui m'apprendrez comment gérer ma vision des choses, mon cœur, mon âme... Ca me ferait de la peine, si vous étiez assez malotrus pour le faire. "

Xemnas décida de lui répondre sans même attendre la réponse du pathétique Invokeur qui tentait vainement depuis le début de faire partager sa douleur tout en croyant pouvoir déloger cette inconnue.

« Je ne cherche aucunement à t’apprendre quoi que ce soit, fillette. Si cela peut me faire sortir du lot dans lequel tu m’as mis, saches que je ne suis pas un « Hippie » de la Lumière, bien au contraire. Mais certes, l’on peut me comparer à un fanatique. »

Son regard s’était maintenant posé entièrement sur cette femme au langage acerbe et plus que dérangeant. Jusque là, Xemnas s’était montré courtois – pourquoi d’ailleurs ? – et indulgent envers les paroles de la petite mesquine. Mais il ne voyait plus quel était l’intérêt dans toute cette mascarade. Son but premier fut de récolter des âmes pour les examiner à la Forteresse, mais il semblerait qu’il se soit égaré en chemin. Ce n’est pas grave, il pourrait toujours revenir un autre jour.
De ses yeux orange perçants, il transcenda le regard de l’unique femme ici présente. Peu importe ce qu’elle ajouterait de plus, le Simili ne lui donnerait plus l’occasion de « se la ramener », pour parler comme elle.

« J’arrive à discerner dans tes mots un profond ennui de tout cela, et peut-être même une incompréhension totale quant au thème que nous abordons depuis peu, je me trompe ? Oh, pardon, j’oubliais que tu n’aimais pas que l’on te dise comment « apprendre à gérer ta vision des choses ». Surtout, ne prends pas mes mots comme une quelconque provocation, car ce n’en est point. L’intérêt que je pourrais te porter et que tu as l’audace de m’adresser la parole ainsi, rien de plus. Aucune qualité, aucun discours, que des mots en l’air et de piètres suppositions. Sincèrement, je ne te considérerais sans doute jamais comme un être doté d’un grand cœur… »

Voilà, Xemnas venait de révéler le fond de ses plus profondes pensées. Mais il n’avait que faire des possibles représailles de cette créature, sa mission avait été compromises, et son envie de poursuivre dans une inoffensivité totale venait de disparaître. Le mieux qu’il pouvait encore faire à l’heure actuelle était de partir et d’oublier cet entrevue plus qu’inutile, ou bien attendre que l’Invokeur passif des évènements décide à parler, afin de voir dans quel camp celui-ci se rangerait.
Le Leader de l’Organisation XIII ne désirait pas se battre, car ce ne serait qu’une perte de temps, et peut-être ne valait-il pas sous-estimer ces deux êtres. Il n’arrivait pas à déterminer leur réelle force et ne voulait pas la connaître, simplement parce que cela lui serait inutile.
Seulement, comment ne pas attiser davantage la colère de la jeune femme ? Elle devait déjà avoir atteint son paroxysme avec ce que Xemnas lui avait dit, et elle semblait être du genre à partir au quart de tour. La belliqueuse ne pourrait être que plus redoutable si elle venait à déclarer un combat contre Xemnas aux côtés de l’Invokeur. Xemnas n’était pas aveugle : même doté d’une grande puissance, il ne parviendrait pas à résister contre une invocation et un autre type de pouvoir, sauf si la chance – non… La chance ne vient en aide qu’à ceux qui en ont besoin.

Shuyin atteignait doucement l'extraordinaire sérénité qui le touchait à chaque fois que Shiva se manifestait. Il la retint tout doucement. La situation dégénérait totalement. La jeune fille et l'homme allait au choix s'entretuer ou le tuer. L'attaque déclencheuse viendrait surement de la jeune fille. Ses nerfs semblaient avoir atteint leur limite. Il tenta une vain brin d'ironie.
"Tu ne devrai pas t'énerver comme ça. Tu te rides prématurément..."
Elle allait exploser alors autant s'offrir un dernier plaisir.

L'homme était le plus sombre d'entre eux. Sa manière de parler. Il leur parlait de "coeur" d'une drôle de manière. Il avait ri du mot "lumière", un mot que Shuyin avait employé comme n'importe quel autre. Il ne parlait du "bien" et du "mal" puisque ces deux notions étaient subjectives. Mais l'homme avait réagi. Ce pouvait-il que...? Il leur voulait quelque chose. Si, au début il ignorait la jeune fille, l'intensité de ses émotions primaires semblait l'avoir intéressé. Shuyin se saisit de sa baguette d'invocation. Il se rendit compte que ses chances de survie étaient très, très limitées. Si la fille ne le trucidait pas pour l'histoire des rides, l'homme lui réserverait un futur qui serai surement bien pire...

Quelques notes de musiques lui parvinrent à travers le souffle de vent. Une méloppée douce et aimante. Une chanson d'amour et de peine. Lenne.
"J'ai toujours su que je te retrouverai..."
Il avait murmuré ces paroles sans tenir compte des gens autour de lui. Elle était là, dans son coeur, pour lui, si jamais la fin devait venir. Il sourit, sourire aussi heureux que désespéré, aussi triste que libéré, aussi sûr qu'incertain de son avenir.

Ils n'avaient pas l'air de la comprendre. Elle ne bouilonnait pas, elle n'était pas ulcerée, elle était juste en colère contre deux abrutis fanatiques des coeurs ou de la lumière... N'oublions pas qu'elle était fatiguée de toute cette agitation. Entre celui qui la prenait pour une enfant et qui lui tenait un discours de drogué sur les coeurs... Et celui qui avait l'air d'attendre qu'on l'achève, elle était tombée sur deux gros hippies... Et elle n'aimait pas spécialement les hippies. Elle resta de marbre jusqu'à ce que le hippie des coeurs lui dise qu'elle 'navait pas l'air d'en avoir un grand... Bien sûr que non, qu'elle n'en avait pas un grand, de coeur. On ne lui avait pas appris à aimer, à la Kaeth. Elle, on lui avait appris à être belle et à se taire... Et encore que, elle n'était pas belle. Sinistre, morbide... Oui, mais pas belle. Enfin bon, il avait quand même dit ce mot. Là, ce fut immédiat, elle se mit à se marrer. Elle baissa la tête, ricanant malgré elle. Lorsqu'elle la releva, elle avai un grand sourire joueur et curieux. Même son aura peu accueillante était plus blanche... C'était comme si elle avait huit ans et qu'on lui montrait un tour de magie, elle était contente... Seulement ce fut là que l'autre hippie prit la parole. Appremment, il n'avait pas vu le revirement d'humeur de sa camarade Invokeur. Il lui parlait de rides.

* Des rides? Mais... Il est con ou il le fait exprès?... *

Elle était quelque peu en état de choc. Ce qu'il venait de dire n'avait aucun rapport avec le reste... Et même si on tenait compte de sa remarque, ce n'était pas elle la plus crispée. Entre le hippie des coeur qui avait l'air de chercher la merde et qui savait qu'il allait se prendre une Invokation dans la tronche, et l'autre Hippie qui racontait sa vie qui savait qu'il allait se faire achever, c'était peut - être elle qui était la plus détendue des trois. Elle décida d'effacer sa frustration pleine de surprise de son visage et d'ignorer les remarques de cet abruti blond. Shuyin qu'il était censé s'appeller. Il faudrait qu'elle prenne l'habitude de penser à lui avec son prénom, et non pas l'habitude de penser à lui... Tout court. Il se mit à marmonner des choses étranges. Il parlait tout seul comme s'il parlait à une entité... Non seulement c'était un hippie, mais en plus il était fou... Elle n'avait vraiment pas eu de chance, de tomber sur eux... Il avait prit son arme, prouvant qu'il allait bientôt être l'heure de la baston générale. Elle chercha ses yeux du regard. Une fois qu'elle eut réussit à les accrocher, elle essaya de lui parler par ce biais là.

* Si on doit se battre, commençons d'abord par l'autre dingue, il est trop attiré par les coeurs pour ne pas en vouloir aux notres. *

Il n'y avait que très peu de chance que cet ahuri la comprenne. Mais il fallait bien qu'elle tente sa chance. Elle prit son sceptre et le mit aussi en évidence. Comment réagirait l'autre? Elle n'en avait aucune idée. Il y avait de très fortes chances pour qu'il essaye de leur sauter dessus pour leur arracher leurs coeurs, tout comme il pourrait avoir peur deux chimères et se barer prestement. Autant elle n'avait que faire de la présence de l'abruti amoureux, autant celle de cet inconnu était perverse. Il avait quelque chose derrière la tête, ses deux yeux rouges, oranges le criaient. Elle n'aimait pas ça.

Xemnas était-il vraiment aussi fanatique des cœurs ? La jeune fille avait l’air de penser cela, et pourtant, elle ne pouvait que spéculer sur des faits non-concrets. Elle ne savait rien de lui après tout, mais cela ne gênait pas l’homme au capuchon noir. A dire vrai, il se fichait complètement de ce qu’elle pouvait penser de lui. Et de plus, lui expliquer son véritable problème ne reviendrait qu’à le rabaisser au niveau de l’autre invokeur, et il ne le désirait pas.
Et bien soit ! Que cette jeune fille le prenne pour un fanatique des cœurs et de la Lumière, elle n’en sera que plus ravie et Xemnas esquivera les présentations futiles. De plus, celle-ci semblait rire de ses dires. Peu importe, Xemnas ne pouvait comprendre son ressenti, et de ce fait, elle ne pouvait que se rendre compte de sa stupidité à rire de cette manière, seule dans son coin.

L’autre homme, justement, intervint dans cette discussion tendue, mais quelque peu loufoque, et y intégra une petite « vanne » en direction de la demoiselle. Elle se « ridait prématurément », selon ses propres mots. La concernée ne put s’empêcher de rétorquer via une injure – comme à son habitude - et par une sorte de moquerie, sans doute pour engendrer un retournement de situation, ça Xemnas l’ignorait. En réalité, elle n’avait pas eu l’air de comprendre le rapport entre l’intervention du gars – Shuyin – et l’attitude qu’elle avait eue précédemment. Il se mit alors à parler à voix basse des mots incompréhensibles pour le Simili.

Ce même invokeur sortit alors ce qui ressemblait à une baguette d’invocation. Bien évidemment, il tenterait d’appeler une quelconque entité si cela s’avérerait nécessaire. La jeune femme semblait être dotée du même pouvoir et ainsi, les deux êtres alliés contre Xemnas, pourraient se révéler être d’une dangerosité féroce, redoutable. Xemnas ignorait tout de leurs forces, de leurs invocations. Et pour être honnête, il ne désirait pas provoquer un combat inutile.

Mais voilà, il lui était maintenant trop tard pour reculer, pensait-il. Car Xemnas n’était pas du genre à fuir, et encore moins devant une personne qui se fout éperdument de sa figure, pour rester poli, et un autre qui ressent l’étrange besoin de s’exprimer avant sa mort – peut-être l’attendait-il des mains du Simili ? Oui, Xemnas n’avait peut-être pas de cœur, mais il savait utiliser le langage adéquat pour s’exprimer, chose qui ne devait sans doute pas venir naturellement chez l’autre énergumène.

« Serait-ce une menace … ? »

Son regard flamboyant était devenu des plus perçants, et des plus sombres… Serait-ce la rage, qu’il n’éprouvait pas réellement, mais dont les traces étaient encore peu présentes, qui faisait surface dans sa réponse ? Il ne le savait pas vraiment, mais ce « sentiment » venait de lui procurer l’adrénaline et la volonté de combattre nécessaire, utile pour le futur combat qui se présenterait sans doute. Bien entendu, ce n’est pas lui qui mettrait le feu aux poudres, et c’est pour cela qu’il ne dévoila pas pour le moment ses deux sabres lasers…

[EDITE]

Shuyin était près. Il sentait la présence de Lenne, dans son dos.
*Tu as toujours été avec moi pas vrai? Tu ne m'as jamais abandonné...Je te retrouverai*
Il se sentait près à ce battre. L'homme aux coeurs semblait se sentir menacé, enfin si "sentir" pouvait lui aller comme verbe. L'autre était furieuse depuis un bout de temps et... et bien était toujours furieuse. Ils semblaient près à refaire une guerre digne de celle des antiques citées.
*Pitoyable. Je n'avais peut être pas tort sous ma forme de spectre. Les hommes n'ont pas changé. Ils se battent encore pour un oui, pour un non. Méprisable*
Shuyin sentit la fureur le contamminer, emplie de désespoir et de tristesse. Une douleur infernale qui le torturait. Lenne et Shiva, pour délires de son esprit souffrant, luttaient vaillemment contre les pulsions detructrices qui abittaient Shuyin. Il y eu un moment où il voulut tout détruire, la ville, les être, les souvenirs, devenir un nouveau Sin s'il le fallait, tout pour oublier, échapper à la souffrance. Puis...plus rien. La colère repartit aussi vite qu'elle était venue. Mais pas pour tout le monde. Les furolucioles réagirent à ses émotions, mélange dangeureux du passé et du présent. Shuyin vit une ébauche de silhouette.
*Les furolucioles disposent de la faculté de montrer des souvenirs forts et d'affecter les vivants.
Shuyin avait lui même utilisé ce pouvoir contre des soldats lors de son enfermement. Il en avait aussi souffert. 1000 ans à revivre ce cauchemar. Il se revit courir dans un souterrain, avec une jeune fille dont on ne voyait les traits. Puis un bruit de coup de feu et les furolucioles se séparèrent. Mais c'était assez. C'était trop.
*Que les deux s'entrétripent, je m'en moque!*
Il se tourna, puis sans un regard pour ces deux imbéciles, il voulut s'éloigner. Mais ce ne serai peut-être aussi facile que ça avec l'autre fou en noir...

Cette scène de plus en plus pittoresque et horripilante commençait à vraiment dégénérer bien comme il fallait. Entre celui qui avait la langue fourchue, celle qui cherchait les ennuis et celui qui voulait s'en aller, elle se demandait lequel était le plus "mature". Ce n'était pas elle, parce qu'elle foutait vraiment le bordel. Ce n'était pas non plus l'homme au manteau noir et aux cheveux gris, qui lui paraissait intelligent mais pas très doué. Et enfin, ce n'était pas l'autre parce que s'il avait été mature il ne serait pas venu l'emmerder alors qu'elle cherchait à pioncer bien tranquillement. Et puis ça allait virer au pugilat entre elle et l'arriéré au langage développé. C'était triste. Mais c'était triste d'une tristesse marrante en fait. Kaeth, quelque part bien au fond d'elle, pleurait de rire. C'était tordant comme situation. Elle allait sauter sur un homme pour le tuer, alors que cet homme allait sauter sur un autre pour le tuer et que l'autre avait envie de mourir... Elle répliqua tout de même, avec un petit sourire poli mais désinvolte et insolent.

"- Je n'oserai pas... "

Même sa voix était ironique et provocatrice. Seulement, elle ne voulait pas mourir, du moins, pas comme ça, et elle savait qu'il fallait qu'elle se calme et qu'elle arrête d'énerver l'autre qui paraissait déjà à bout de nerfs, comme elle. Elle regarda l'homme qui s'éloignait lentement en semblant essayer de le transpercer du regard, laissa son regard rougeâtre voguer jusque sur celui qui, en face d'elle, l'étriperait volontiers de la façon la plus atroce possible, retourna à la contemplation malsaine du blond... Elle fit ça quelques fois, semblant chercher la chose à faire. Elle hésitait entre se battre avec le premier et suivre l'autre... C'était dur comme choix. Et... Et elle se mit à gueuler.

"- EH! Le débile!!! Attends moi!!!"

Elle le poursuivit en courant, puis le rattrapa et lui prit la main. Elle n'aimait pas faire ça, elle haïssait ça. C'était horrible, le contact de cette main froide contre la sienne... Un corps étranger contre le sien. Elle le tira derrière une bâtisse en ruines et lorsqu'ils furent hors de la vue de l'homme étrange, elle le lâcha et marmonna un vague "adieu". Elle profita de cet acte complètement aberrant de surprise et d'incohérence pour se faire la malle par le mont Gagazet. Elle fuirait. Elle s'en foutait.

Le Simili fixait la belle jeune femme au teint aussi pâle que la neige de ses yeux aussi flamboyants que la braise. Celle-ci répondit poliment à la précédente question du chef de l’Organisation avec cependant une certaine provocation. Mais c’est alors qu’un phénomène extraordinaire se produisit, au plus grand étonnement de Xemnas. Ces petites choses volantes appelées « furolucioles » se formèrent entre le jeune invokeur blond et lui-même. Saisit d’une certaine curiosité, il détourna son regard de la jeune femme vers cet amassement de lumières et put y distinguer quelque chose. En effet – et c’était la raison de son voyage à Zanarkand – les furolucioles disposeraient de la faculté de faire revivre à quiconque les regardera un souvenir depuis longtemps oublié, ou pas.
Pour le cas de Xemnas, qui semblait fasciner par ce phénomène, il put distinguer sa propre silhouette, au milieu d’une allée. Mais pas n’importe laquelle ! Il s’agissait d’une allée de cerisiers, pendant la période où les fleurs de ceux-ci tombées. Où était-ce ? Quand était-ce ? Xemnas ne s’en rappeler pas mais la preuve de sa présence à cet endroit était flagrante. La même chevelure grise et longue, les mêmes yeux orange vifs… Seul son long manteau noir ne se trouvait pas sur lui, mais tous les autres éléments y étaient. Que faisait-il dans un endroit comme celui-ci ? C’est alors que la chose la plus improbable arriva…

Habité d’une grande frustration mais également d’une grande excitation, Xemnas détourna son regard de ces petites choses non identifiables. Avant même qu’il réalise, la jeune femme avait bougé. Il regarda vers sa droite, puis sa gauche, et l’aperçut en compagnie de l’autre invokeur, s’éloignant de lui assez rapidement. Il était maintenant clair : le combat n’aurait pas lieu, et Xemnas pouvait enfin reprendre le cours de sa mission. Soupirant tout de même, ses yeux reprirent une allure plus apaisante. Enfin, il détourna à son tour les talons pour s’enfoncer de plus belle dans les ruines de cette ancienne cité.
Le Simili n’arrêtait pas de penser à ce « souvenir » dont il ne se rappeler pas. Quel comble ! Et qui plus est, celui-ci aurait dû être marquant, car un évènement surprenant était arrivé ce jour-là. Quelque chose qui n’allait vraiment pas au personnage de Xemnas, et dont le sentiment qu’il avait dû éprouver ce jour-là était inconnu pour les Simili… Mais qui était donc… cette femme qui s’était approchée doucement derrière lui pour s’accrocher à son bras ? Ce souvenir devait sans doute appartenir à son ancien hôte, avant que Xemnas ne récupère son corps. C’était forcément ça, car il n’en pouvait être autrement.

Une autre de ces furolucioles lui passa sous le nez, lentement, laissant dans son sillage des petites étincelles dorées ainsi qu’une trainée de poussières multicolores qui disparut presque aussitôt. Il voulut l’attrapée mais sa main la traversa littéralement. Xemnas s’arrêta de marcher.

« Pfiou… »

Ce fut un long soupir qui sortit de sa bouche. Il n’avait plus la force de continuer la chasse, car il était tout simplement impossible pour lui d’en attraper une seule. Il n’aura donc pas l’occasion d’examiner ces choses de plus près, néanmoins il avait pu être témoin de ce troublant phénomène. Il n’avait donc plus rien à faire en ces lieux. Xemnas claqua des doigts et un portail des Ténèbres apparut dans une fumée noire. Le Simili pénétra dans ce vortex qui se referma aussitôt. Prochaine direction : maison…

[Sachant que Shuyin avait l'air de partir - et que je ne l'ai pas retenu - et que Kaeth est partie aussi, nous pouvons clotûrer ce sujet.]

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